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CHANGER DE REGARD

Le 9 septembre 2021, les 150 Dirigeants et Planet Champions de la CEC sont montés à bord d’un grand et inédit exercice de redirection écologique de leurs entreprises. Rares sont les transformations durables qui réussissent en une fois, aussi le parcours de la CEC est jalonné de différentes étapes : traverser un changement profond, transformer la raison d’être et l’activité de son entreprise, puis faire entendre les changements nécessaires auprès des décideurs politiques et économiques.

Pour faire advenir tout cela, la préoccupation première des co-fondateurs de l’Association CEC et de ses bénévoles est d’apporter tout au long du parcours :

  • des cadres de pensée et des approches simples et clairs pour pouvoir agir, présentés par les meilleurs experts,
  • des temps d’expérimentation en petits groupes, avec des méthodes et un accompagnement par un binôme de coaches et facilitateurs,
  • des temps pour que les participants puissent partager leurs expertises et expériences,
  • des temps pour réfléchir à l’avenir des différents secteurs représentés au sein de la CEC sous l’angle des enjeux de bien commun,
  • des ressources entre les sessions pour poursuivre et démultiplier le travail accompli.


L’objectif de la première session de la CEC était de changer de regard. Une condition sine qua non pour cela : vivre au préalable un retournement de sens sur ce qui a de la valeur, ce qui en a moins et ce qui n’en a plus. Facile à dire, moins facile à accepter, à intégrer… Ainsi, pour réussir cette première épreuve, une alliance puissante autour d’une même détermination à changer était indispensable, ainsi qu’une pleine acceptation de notre propre vulnérabilité et de celle du vivant sur Terre.

Concrètement, nos dirigeants et leurs Planet Champions ont pris le temps de mieux appréhender les risques associés à la crise écologique puis de revisiter – voire de tourner la page – de notre modèle économique actuel. Comment ? En se confrontant ensemble au dépassement des limites planétaires et à l’impasse du «business as usual», grâce à un programme dense porté par de grands experts et réalisé avec le soutien de l’Institut des Futurs Souhaitables.

Ouvrir les yeux mais ne pas détourner le regard, l’opération est parfois douloureuse mais nécessaire pour se faire une idée de ce que l’on peut espérer faire dans le monde de demain. Après une première session concentrée sur le constat partagé des fragilités de nos écosystèmes, les participants de la CEC vont vivre 4 grands jalons de transformation entre octobre et mars avant de présenter à la France puis à l’Europe le résultat de leurs réflexions et travaux en avril et juin 2021.

« Ouvrir les yeux mais ne pas détourner le regard, l’opération est parfois douloureuse mais nécessaire pour se faire une idée de ce que l’on peut espérer faire dans le monde de demain. »

Premier jalon, la raison d’être de l’entreprise. S’interroger sur la valeur des actions de l’entreprise – non pas simplement pour leurs clients ou leurs actionnaires – mais plus largement pour nos écosystèmes humains et non humains. Quelle raison d’être pour leur entreprise ? Quels modèles d’affaires positifs et régénératifs ? Quelle gouvernance et comment y créer de la valeur partagée ? Quelles méthodes, quels critères se donner pour avancer dans la redirection écologique ?

Deuxième jalon, la mesure. Les outils qui permettent de mesurer et de piloter la performance redéfinie par la raison d’être de l’entreprise. Quels modèles de financement se donne-t-on ? Quelle comptabilité utilise-t-on ? Quels indicateurs choisit-on ? 

Troisième jalon, l’exploration. Exploration des innovations qui, tout au long de leur chaîne de valeur, permettront aux entreprises de devenir et rester soutenables. Avec en ligne de mire l’enjeu de nouer un nouveau partenariat avec le vivant.

Quatrième jalon, la transformation. La transformation des hommes et des femmes, des organisations et de leurs écosystèmes. Trouver les conditions d’émergence d’un leadership cohérent avec la dimension systémique et vivante de ce que l’on cherche à faire advenir.

Au cours du parcours de la CEC, les dirigeants vont trouver une force très puissante : celle de la symbiose à l’œuvre dans les systèmes vivants. Et je fais le pari que nous allons aussi trouver de la joie à œuvrer ensemble au service de la vie.

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Valérie Brunel 

Docteur en sociologie clinique, Valérie a fondé le cabinet Kairos Accompagnement et Recherches. Elle accompagne les entreprises dans leurs projets de redirection écologique, mène des recherches en SHS et a publié « Les Managers de l’âme » (La Découverte). Enfin, elle a co-fondé l’éco-lieu La Tuilerie de Talouan.

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