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Pour changer
de règles du jeu
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Pour changer
de règles du jeu
Publiée le 7 avril 2022 dans Ouest France
“Notre maison brûle et nous regardons ailleurs”… et cela fait vingt ans que ça dure.
Vingt ans de regards détournés dans les mondes politique et économique car les enjeux ne sont pas compris.
Incendies, inondations, sécheresses, canicules : ces signaux s’imposent à nous mais continuent de passer pour des exceptions. Ils sont pourtant les symptômes d’une accélération irréversible de la dégradation de notre habitat pour la vie humaine.
Nous sommes à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle :
Si les enjeux étaient maîtrisés, toutes les thématiques auraient été débattues dans leur rapport au climat, à la raréfaction des ressources, aux pollutions et à l’effondrement du vivant.
Si les enjeux étaient maîtrisés, l’économie française serait déjà engagée dans une mutation aussi radicale et mobilisatrice que celle de l’après-seconde guerre mondiale.
Si les enjeux étaient maîtrisés, l’écologie serait le ciment d’une union sacrée pour protéger les humains et leur terrain de jeu pour entreprendre.
Cette conviction nous vient du fait de l’appliquer à nous-mêmes. Les entreprises de la CEC emploient plus de 350,000 collaborateurs et réalisent près de 75 Mds€ de chiffre d’affaires. Depuis six mois nous prenons le temps face à l’urgence de comprendre les choix qui nous attendent et les conséquences qu’ils vont avoir sur nos métiers, nos modèles économiques, nos clients, nos collaborateurs et nos partenaires. Notre parcours ne s’achèvera que le 1er juillet 2022, mais nous portons déjà d’une seule voix une proposition qui nous semble critique pour le prochain quinquennat.
Nous proposons que tous les décideurs suivent une formation complète, exigeante et tournée vers l’action sur les enjeux environnementaux.
Par “décideurs” nous entendons les présidents, directeurs généraux, comités de direction et administrateurs des entreprises. Nous entendons également les ministres, secrétaires d’état, députés, sénateurs, élus locaux et directeurs de grandes administrations.
Leur formation sera “complète” si elle traite des quatre piliers que sont le climat, la biodiversité, les ressources naturelles et les pollutions. Complète si elle clarifie leur interconnexion et leur lien fondamental avec les enjeux sociaux.
Leur formation sera “exigeante” si elle dure au moins 20 heures (nous en aurons investi cinq fois plus) vécues à 100% “en présentiel”, sans délégation et en suivant une méthodologie reconnue par des institutions compétentes telles que l’ADEME.
Enfin, leur formation sera “tournée vers l’action” si elle aboutit à la production d’une feuille de route claire, réaliste et sans délai, de compatibilité de l’activité avec les limites planétaires.
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