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Retour sur la 1ère session du parcours CEC Nouveaux Imaginaires

Article originellement publié sur le blog d’Imagine 2050 et reproduit avec son autorisation.

PhotoGroupeNI2024
Crédit Naïade Plante
La Convention des Entreprises pour le Climat (CEC), créée en décembre 2020, est une association d’intérêt général ayant pour vocation l’organisation de parcours de prise de conscience et de transformation destinés aux décideurs économiques. Après un kick-off prometteur le 20 février chez My Little Paris, la première session du parcours Nouveaux Imaginaires s’est déroulée les 23 et 24 avril 2024 à l’Académie du Climat à Paris. Cet événement d’envergure a rassemblé des scientifiques, des artistes, des intellectuels ainsi que des chefs d'entreprise et des créatifs culturels œuvrant au sein d’une soixantaine d’organisations telles que Publicis, Havas, Netflix, Ubisoft, ou encore Bayard. Tous autour d’un objectif commun : redéfinir notre rapport au monde face à l’urgence climatique.

Cet espace d’échange et de réflexion permet aux 118 participant·es, constitués en binôme “Dirigeant·e” et “Planet Champion” pour chaque entreprise, de s’engager activement dans la construction de solutions innovantes, avec comme livrable en janvier 2025 une feuille de route propre à chaque organisation. Compte tenu de son expertise sur les nouveaux récits, Imagine 2050 est partenaire pédagogique de cette CEC dédiée aux leaders culturels. Le directeur d’Imagine 2050, Laurent Esposito, nous partage ses impressions, capturant l’essence des discussions et l’intensité des engagements pris lors de cette session de démarrage du parcours Nouveaux Imaginaires.

Jour 1 : L’éveil des consciences et définition des enjeux

Une inauguration inspirante

Marguerite Laborde et Héloïse Lauret

La journée débute par une intervention marquante de Sarah Alby, directrice de l’Académie du Climat, qui met en lumière la transformation de l’ancienne mairie du IVe arrondissement de Paris en un hub dynamique pour l’engagement climatique des jeunes.
 
Par la suite, Marguerite Laborde et Héloïse Lauret, co-pilotes de ce parcours Nouveaux Imaginaires de la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC), en dévoilent les grandes lignes. L’objectif consiste pour les 62 entreprises participantes à repenser en profondeur les récits qu’elles créent et les modèles d’affaires qui les sous-tendent, et à matérialiser cela à travers des feuilles de route ambitieuses et des projets coopératifs concrets, permettant de créer les conditions du changement.

Yamina Saheb : un appel à la sobriété énergétique face à l’urgence climatique

Yamina Saheb

Cette première session de la CEC est basée sur la “Théorie U”. Le principe est de se lancer dans une descente vertigineuse au cœur des crises écologiques et sociales, avant de remonter plus tard la pente avec des solutions. Yamina Saheb, enseignante à PSIA et chercheuse à l’OFCE de Sciences Po Paris, également autrice du volet III du rapport du GIEC et experte reconnue des politiques d’atténuation du changement climatique, captive l’audience avec son analyse approfondie. Elle expose, à l’aide de données récentes du GIEC, à quel point les mesures actuelles sont insuffisantes pour répondre à la crise climatique. Son plaidoyer pour une sobriété énergétique et une révision radicale de nos modèles économiques fait écho à travers chacun d’entre nous. Elle encourage également une réappropriation politique du concept de sobriété et invite les leaders culturels présents dans la salle à collaborer avec le World Sufficiency Lab pour sensibiliser les citoyens sur l’importance et la viabilité de la sobriété comme pilier d’un futur durable.

“La neutralité carbone implique de changer de système économique et politique. Il faut inventer les imaginaires qui nous permettront de réaliser cette métamorphose.”

François Jarrige : repenser le progrès

François Jarrige

Cette matinée se poursuit par une conférence enrichissante de François Jarrige, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne. L’historien détaille magistralement l’évolution du concept de progrès, qui commence comme un idéal d’amélioration morale, de progrès des connaissances et d’harmonisation des relations internationales. Cependant, dès la révolution thermo-industrielle du XIXe siècle, le progrès a pivoté vers une approche techniciste, mettant en avant les transformations matérielles et énergétiques.

Il met en lumière comment, en dépit des conflits mondiaux et des Trente Glorieuses, le progrès a bénéficié aux industries polluantes et a encouragé des expressions comme “On n’arrête pas le progrès”, popularisées par la presse automobile de la fin du XIXe siècle, solidifiant ainsi l’acceptabilité sociale de l’automobile.

Face à la crise écologique actuelle, François Jarrige critique vivement la manière dont la publicité masque les coûts sociaux et environnementaux réels de nos habitudes de consommation. Il appelle à revitaliser nos visions du monde, en favorisant des idéaux de sobriété et de bonheur non reliés à la technologie. Il prône également une communication plus sincère et responsable, qui rejette le greenwashing.
 
Enfin, il nous incite à admettre que, bien que complexes, les changements nécessaires sont à notre portée, pourvu qu’on engage un véritable effort collectif pour revoir nos valeurs et comportements.

Une approche holistique : tête-coeur-corps

tête-coeur-corps

Pour enrichir l’expérience de la journée et approfondir les discussions initiées durant les plénières, la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC) met en place six “Camps de base”. Chacun de ces groupes restreints, qui se composent d’une vingtaine de dirigeant·es, est animé par des facilitateurs formés à la Théorie U d’Otto Scharmer et au Travail Qui Relie (TQR) de Joanna Macy. La méthode de la Théorie U, reconnue pour sa capacité à favoriser un changement profond, utilise des principes de leadership qui intègrent l’introspection et la collaboration ouverte. Le TQR quant à lui propose une approche d’écologie profonde qui permet de renouer avec l’énergie d’agir pour participer à un changement de cap.

Les “Camps de base” offrent un cadre intime et sécurisant, essentiel pour permettre aux dirigeant·es de s’ouvrir et de partager librement leurs pensées et émotions. Ces sessions nous encouragent à explorer nos réactions personnelles aux enjeux discutés, tout en intégrant les perspectives de nos pairs pour enrichir le dialogue. L’objectif est de transformer les insights personnels en plans d’action réfléchis et applicables, capables de répondre aux défis multidimensionnels abordés durant les plénières.

L’approche holistique des “Camps de base” nous engage sur plusieurs niveaux : intellectuel, émotionnel, et physique, le fameux triptyque tête-coeur-corps. Cette méthode immersive permet de traiter les sujets non seulement à travers des discussions rationnelles, mais aussi en intégrant les ressentis et les intuitions, favorisant ainsi une compréhension plus profonde et une connexion humaine accrue entre nous.

Cette stratégie pédagogique vise à catalyser un changement authentique chez les leaders d’entreprise, leur permettant d’agir de manière plus consciente et alignée sur les impératifs écologiques et sociaux contemporains.

Dialogues sur la résilience : refléter les réalités des réfugiés et les défis environnementaux

L’après-midi débute par une conférence intitulée “Les récits qu’on entend moins”, avec Hanieh Hadizadeh, présidente de SINGA Paris, et Nadia Al Soleman, présidente de SINGA Nantes. Ce dialogue émouvant explore l’expérience des réfugiés, soulignant les enjeux de justice sociale étroitement liés aux défis de la transition écologique.
 
Nadia Al Soleman partage son histoire personnelle marquée par la douleur : forcée de fuir la Syrie en 2016 suite à l’emprisonnement et la torture de son mari ainsi qu’au meurtre de son père, elle doit dire adieu à ses proches dans l’espoir d’offrir un avenir meilleur à sa fille. Arrivée en France, elle se confronte à l’isolement et aux préjugés, souvent cantonnée à des emplois subalternes malgré sa maîtrise du français et ses qualifications. Nadia insiste sur le mot résilience nécessaire pour les réfugiés qui doivent sans cesse lutter contre les stéréotypes.

“Quand on arrive, on est des survivants,” dit-elle, illustrant le combat permanent pour l’intégration. Active dans le milieu associatif, Nadia s’efforce de créer un environnement accueillant et inclusif pour les réfugiés, mettant en évidence les liens entre la crise climatique, les conflits armés et les migrations, tous aggravés par l’absence de démocratie.
 
Après un intermède musical proposé par le pianiste Eric Artz, le panel suivant réunit des experts de divers domaines qui partagent leur admiration pour la nature et leur préoccupation face aux crises environnementales actuelles. Alexandre Joly, ingénieur en énergie, critique notre dépendance aux énergies fossiles et la croyance naïve en des technologies salvatrices, appelant à une réévaluation de nos besoins essentiels plutôt qu’à une glorification incessante du progrès technique.
 
Charlène Descollonges, spécialiste des hydrosystèmes et de l’environnement, déconstruit les mythes sur l’abondance de l’eau, plaidant pour une gestion plus sobre et consciente de cette ressource vitale. Judith Pigneur, géologue, souligne l’importance de l’action collective, mettant en doute l’efficacité des petits gestes individuels face à l’ampleur de la transition écologique nécessaire. La biologiste et océanographe Françoise Gaill et le chercheur en biologie de l’évolution de la biodiversité Philippe Grandcolas lancent un vibrant appel à préserver le vivant dans les mers et sur terre.
 
Ces discussions mettent en avant des concepts clés tels que la sobriété, la résilience, l’entraide et la coopération, indispensables pour élaborer de nouveaux récits adaptés aux défis contemporains. Ces échanges soulignent l’urgence de renoncer à certaines illusions confortables pour adopter des stratégies plus réalistes et efficaces contre les crises multiples auxquelles nous sommes confrontés.

Réflexion et connexion : explorer les limites écologiques

explorer les limites écologiques

Le deuxième Camp de Base, nommé “Co-sentir et Présence”, continue de nous plonger dans une réflexion profonde sur les défis environnementaux actuels. S’inspirant du “Travail Qui Relie” de Joanna Macy, ce camp offre une exploration des limites écologiques de notre planète et de leurs impacts émotionnels, encourageant une approche intégrée qui sollicite la tête, le cœur, et le corps.
 
Au cours de cette session, nous pratiquons des exercices d’intelligence collective, renforçant notre connexion avec la planète, les autres participant·es et nous-mêmes. Le point culminant est l’exercice d’écriture de lettres au futur. Chacun rédige une lettre à un proche pour la lire dans deux décennies, réfléchissant aux conséquences à long terme de nos actions présentes. Cette activité nous émeut tous, amplifiant les résonances émotionnelles de la journée.

La journée s’achève par un cocktail dînatoire, où participant·es et organisateur·ices se retrouvent dans une ambiance détendue pour partager leurs expériences et réflexions. Ce moment de convivialité marque la fin enrichissante de cette première journée d’immersion dans les nouveaux imaginaires, offrant une pause bien méritée après une journée chargée de réflexions intenses.

Jour 2 : Construction de solutions et engagement collectif

Un appel à l’action face à la poly-crise

Un appel à l’action face à la poly-crise

Le deuxième jour commence avec la prise de parole attendue d’Eric Duverger, fondateur de la CEC. Il souligne que nous faisons face à une poly-crise qui va au-delà des simples enjeux climatiques ou des limites planétaires. Il insiste sur la nécessité d’adopter un nouveau paradigme pour répondre efficacement à ces défis, en nous invitant à considérer cette transformation comme inévitable et impérative. Pour guider cette transition, il propose trois concepts clés : “Sursaut”, pour un engagement profond et non marginal; “Systémique”, soulignant l’impact significatif de chaque petite action; et “Joyeux”, pour maintenir un élan positif malgré la gravité des enjeux.

Désinformation environnementale : stratégies et contre-mesures

Désinformation environnementale

La matinée continue avec la présentation de David Colon, historien, professeur à Sciences Po Paris et spécialiste de la propagande et des manipulations de masse, où il nous révèle les stratégies historiques de désinformation employées par les industries polluantes, en commençant par Ivy Lee en 1906 qui établissait les fondements de la communication de crise pour le lobby du pétrole. David Colon détaille comment cette approche a évolué avec l’industrie du tabac dans les années 1950, utilisant la stratégie du doute pour dissuader les consommateurs des dangers du tabagisme sous des slogans comme “Fumez sans peur”.
 
Le conférencier expose comment ces méthodes ont été adoptées par l’industrie pétrolière, qui a lancé des campagnes publicitaires affirmant que “le CO2 est bon pour la vie”, dans le but de discréditer le consensus scientifique sur le changement climatique. Il souligne aussi comment des campagnes de greenwashing et le mythe du recyclage ont été stratégiquement déployés pour protéger les intérêts économiques des industries, souvent avec le soutien de figures médiatiques puissantes comme Rupert Murdoch.

La présentation met en lumière l’influence néfaste de ces récits dans les médias, où le climato-dénialisme et le climato-scepticisme prospèrent, notamment sur des plateformes comme Twitter. Pour lutter contre cette tendance, David Colon recommande l’utilisation de techniques de “pre-bunking” qui anticipent la désinformation avant qu’elle ne se propage, en combinant humour et contenus courts pour engager et éduquer le public.
 
En vue des élections européennes de juin 2024, l’initiative de Google de vouloir lancer une plateforme de pre-bunking avec des chercheurs montre un effort proactif pour contrecarrer la désinformation et promouvoir une prise de conscience. Cette approche, selon l’enseignant, est cruciale pour garantir une démocratie informée et résiliente face aux défis environnementaux.

Avant-première du Mooc Imagine 2050 sur les nouveaux imaginaires

Avant-première du Mooc Imagine 2050

Yasmina Auburtin, consultante nouveaux récits pour Imagine 2050, prend la parole pour présenter le Mooc Imagine 2050 sur les nouveaux récits, une initiative éducative qui sera bientôt accessible à tous les participants de la CEC Nouveaux Imaginaires et au grand public. Lors de son intervention, elle souligne la responsabilité significative des industries culturelles et créatives dans la formation des imaginaires dominants qui influencent notre société. Selon elle, ces industries contribuent à la propagation de la surconsommation à travers la publicité qui promeut intensément l’American Way of Life.

Yasmina Auburtin aborde également la tendance de ces mêmes industries à diffuser une vision dystopique et biaisée du monde à travers divers médias. Le Mooc Imagine 2050 propose notamment une séquence ludique qui permet d’examiner les imaginaires toxiques véhiculés par des productions culturelles majeures qu’on retrouve dans les séries télévisées, les romans, les magazines et les jeux vidéo. Pour finir, elle incite à une réflexion profonde sur le rôle des créateurs de contenu dans la construction d’un avenir où l’imagination est alignée avec les valeurs de durabilité et de justice sociale.

“La fiction génère la réalité ou la réalité inspire la fiction ?”

Vers une communication responsable à l’ère de la sobriété

Vers une communication responsable

Avant le déjeuner, l’association Communication et Démocratie, représentée par Renaud Fossard, met en lumière leur mission de redéfinir la communication dans une perspective de post-croissance. Ils ont récemment mené une étude sur la Communication commerciale à l’ère de la sobriété et proposent trois leviers cruciaux pour réguler la publicité : contrôler les produits promus, limiter le volume des campagnes, et réguler les contenus pour combattre le greenwashing et la promotion du gaspillage.

Eva Morel, cofondatrice de l’association QuotaClimat, attire l’attention sur l’augmentation du climato-scepticisme et critique la couverture médiatique insuffisante et souvent confuse des enjeux climatiques et de biodiversité. Elle reproche aux médias leur manque de clarté entre faits et opinions et l’absence de confrontation face aux contre-vérités scientifiques sur les plateaux TV ou radio, ce qui pourrait polariser davantage l’opinion publique.
En réponse, l’association s’efforce de pointer les dysfonctionnements éditoriaux et analyse le traitement médiatique des sujets liés à l’environnement.

Les leviers d’actions identifiés sont : 

  • Faire du plaidoyer pour un changement des normes notamment en renforçant les pouvoirs de l’Arcom qui régule les contenus audiovisuels et numériques 
  • Dédier un temps de parole équitable pour les sujets liés à la crise climatiques lors des débats télévisés pendant les périodes électorales. 
  • Former les journalistes aux défis écologiques comme le fait Imagine 2050 au sein des rédactions de TF1, Le Parisien et bientôt ARTE. Nous proposons diverses interventions qui permettent de comprendre les faits exposés par les scientifiques, de développer une vision systémique des enjeux liés au climat et de trouver des sources d’information pertinentes. Nous aidons les journalistes à repérer les fake news, le lobbying et le greenwashing afin de proposer aux publics une information de qualité qui embarque des solutions réalistes. 

Illustratif de l’air du temps, la cofondatrice de QuotaClimat s’insurge enfin contre la disparition de la plateforme NowU et de l’émission “Vert de rage” de France Télévisions, qui étaient toutes deux centrées sur l’environnement.

L’Art inspire le changement

L’Art inspire le changement

L’après-midi commence avec une session plénière inaugurée par Patrick Scheyder, pianiste engagé et fondateur du mouvement d’Écologie culturelle. Accompagnée des mélodies enjouées du pianiste, Isabelle Crouzet donne vie aux mots de George Sand en lisant un texte puissant publié en 1872 dans le journal “Le Temps”. Ce manifeste, qui est considéré comme la première tribune écologiste en France écrite par une femme, mettait en lumière les risques de la déforestation, de l’assèchement des terres, de la surproduction et de l’épuisement des ressources naturelles. George Sand nous prévenait déjà il y a 140 ans : “ Si on n’y prend garde, l’arbre disparaîtra et la fin de la planète viendra par dessèchement, sans cataclysme nécessaire, par la faute de l’homme.”

Vivant à la campagne et gérant un domaine, George Sand plaçait la vie au-dessus de l’art, une philosophie que Patrick Scheyder voit aujourd’hui incarnée par les activistes modernes tels que Camille Etienne et Thomas Braille. Le pianiste souligne que l’écologie devrait transcender les cercles scientifiques, politiques et intellectuels pour devenir une partie intégrante de la culture populaire, la rendant ainsi “populaire et sexy”. L’art selon lui, est un vecteur puissant pour sensibiliser à l’écologie, en nous connectant à travers le temps : passé, présent et futur.

Homo Biospheris : vers une nouvelle conscience planétaire

Jean-Pierre Goux

La deuxième partie de l’après-midi se poursuit avec Jean-Pierre Goux, parrain du parcours Nouveaux Imaginaires de la CEC et écrivain engagé. Il nous plonge de le concept d’Homo Biospheris, un sucesseur d’Homo Sapiens dont la mission serait de préserver la vie sur Terre.

L’ancien chercheur en mathématiques déclare avec conviction : “L’humanité est un organe de la biosphère. Nous sommes les gardiens de la Terre”. Il s’inspire de la Lettre à un Américain d’Antoine de Saint-Exupéry, où l’écrivain envisageait un collectif planétaire uni par l’amour. Dans son dernier roman, La Petite Princesse, Jean-Pierre Goux explore d’ailleurs une utopie où l’amour inconditionnel devient une source d’énergie inépuisable au service de la biosphère.

Poursuivant son intervention, il nous transporte dans un voyage cosmique à travers l’histoire de la vie, présentant la biosphère comme une entité géante essentielle au maintien du vivant sur notre planète. Il nous introduit à l’idée de l’Homo Biospheris, où l’humanité est envisagée comme un potentiel méta-organisme planétaire, plutôt que comme un fléau. Il lance l’appel à une “Révolution bleue”, qui mettrait en avant l’amour comme force motrice.

Jean-Pierre Goux fait aussi référence à une étude de Harvard sur le bonheur, qui prouve que la qualité des relations humaines est la clé de notre bien-être. Il souligne l’importance de développer une culture de l’amour et d’étudier en profondeur les liens humains pour assurer un avenir meilleur pour la planète et ses habitants.

Cette session se conclut avec une interprétation au piano du thème d’Interstellar par Patrick Scheyder, créant un moment de réflexion alors que nous sommes invités à déambuler dans l’immense Salle des Fêtes de l’Académie du Climat et à explorer un endroit jusqu’alors inconnu.

Clôture créative pour appréhender les nouveaux imaginaires

Clôture créative pour appréhender les nouveaux imaginaires

Pour conclure avec panache et bonne humeur cette première session, les organisateurs du parcours Nouveaux Imaginaires laissent place à Pat et Romane, deux “artivistes” du collectif Le Bruit Qui Court. Leur mission est de récapituler ces deux journées intenses avec une performance mêlant graphisme et arts du cirque.

Ces deux journées peuvent être résumées en un appel puissant à l’action, une invitation à remettre en question les paradigmes existants et à envisager de nouvelles façons de vivre. Nous sommes repartis avec une vision renouvelée et un sens aigu de notre rôle dans la création d’un avenir durable. Celui-ci est possible si nous nous engageons à transformer collectivement nos imaginaires.

En bonus, nous vous invitons à visionner la vidéo immersive réalisée par nos amis de La Jolie Prod, producteur exécutif du Mooc Imagine 2050. En quelques minutes, ils ont condensé avec brio ces deux premières journées enthousiasmantes de la CEC Nouveaux Imaginaires. Moteur !

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